Accéder au contenu principal

Nécrologie :  Ayang Luc hommage à l’homme institution qui tire sa révérence

Figure tutélaire de la République, Ayang Luc aura traversé les décennies avec une constance rare. De Doukoula à la Primature, son parcours incarne la fidélité aux institutions et l'art du service public. Ce membre influent du RDPC vient de nous quitter il avait officiellement 78 ans voici son parcours.

 Des racines profondes, une ascension républicaine

Né en 1947 à Doukoula (Mayo-Danay), Ayang Luc est issu de l'ethnie Tupuri. Après des études brillantes à Ngaoundéré et au Collège Mazenod, il obtient une licence en droit et économie à l'Université de Yaoundé, puis intègre l'ENAM en 1972. Administrateur civil dès 1975, il rejoint le Secrétariat général de la Présidence, amorçant une carrière au cœur de l'État.

Premier ministre à 36 ans : une trajectoire hors norme

Ministre de l'Élevage en 1978, Ayang Luc devient Premier ministre en 1983, à seulement 36 ans. Son passage à la tête du gouvernement, bien que bref, marque les esprits par sa rigueur et son sens de l'État. Militant du RDPC, il reste un acteur discret mais influent, fidèle aux principes républicains et à la stabilité institutionnelle.

Le Conseil économique et social : un espace de dialogue

À la tête du Conseil économique et social, Ayang Luc a su faire de cette institution un carrefour d'écoute et de propositions. Il a porté les préoccupations des forces vives, promu le développement inclusif et renforcé la concertation entre acteurs sociaux. Son style : sobre, efficace, profondément enraciné dans les réalités locales.

Distinctions et reconnaissance nationale

Décoré dans l'Ordre de la Valeur et l'Ordre du Mérite, Ayang Luc est salué comme un "homme-institution". Son engagement, sa discrétion et son sens du devoir lui valent le respect de tous. Il incarne une génération de bâtisseurs, dont l'héritage dépasse les fonctions occupées.

Un départ qui marque l'histoire

Décédé le 14 octobre 2025 à Bruxelles, des suites d'un AVC survenu à Maroua, Ayang Luc laisse derrière lui une empreinte indélébile. Le Cameroun décrète un deuil national. Pour beaucoup, il restera le visage d'une gouvernance sobre, loyale et profondément républicaine.

Gontran ELOUNDOU

A lire aussi: Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire : l’opposition se réorganise autour d’un nouveau paysage politique

Pin It
  • Vues : 97