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Yaoundé : Fini le goudron sur les routes, place aux rues dans la boue.

Yaoundé : terminer les routes goudronnés place aux rues "chocolatées".

Le constat est frappant dans la capitale politique du Cameroun, les routes sont en piteux états. Faites un tour sur les artères de la ville et vous constaterez que parcourir désormais un kilomètre sur le goudron relève presque du miracle. Prenons par exemple le tronçon mini ferme Biyem Assi carrefour ; il faut savoir jouer des coudes au volant, pour arriver à bon port sans casse ou crevaison. En saison de pluie comme cela est le cas en ce moment, de gigantesques nids de poules laissent place à de petits lacs où Canards et poissons pourraient se sentir à leur aise. Sur ce tronçon on peut accuser certes la présence incessante des bus de transport des compagnies de voyages qui vont et viennent de la désormais gare routière d'Obili. Que dire donc des routes allant au rond-point exprès et de la destruction que l'on observe au niveau des quartiers Nsimeyong, ?

Allons de l'autre côté de la ville. Mimboman carrefour et Emombo les rues ressemblent aux décorations en chocolat au lait. La boue recouvre les rues et il n'est pas conseillé de laver son véhicule pour prendre la route. Essos, Ngousso, Mendong, Mvog Ada, Anguissa, et partout ailleurs disparaient peu à peu le goudron. Les Yaoundéens résignés à leur sort, n'osent pas revendiquer leur droit à de meilleures routes. Faites un tour de la ville et vous verrez que cette situation est générale les axes principaux et les axes secondaires sont abandonnés. L'impression générale qui se dégage est un abandon total de la voie publique. Les sociétés de nettoyage de rues balaient désormais sur de la latérite.

Qui est le responsable ?

 

Avec la décentralisation, la gestion des voies publiques est de la responsabilité de plusieurs institutions. D'une part les communes et d'autres part des institutions ministérielles. L'éternelle question sur la responsabilité des acteurs de gestion de l'espace public, principalement de la voirie. Le ministère du développement urbain et de l'habitat est-il chargé de la gestion des voiries ? Non, ce dernier s'occupe de la mise en œuvre des politiques de développement urbain et de l'habitait ; il réglemente et oriente les modèles de ville en fonction des enjeux environnementaux et des besoins des villes du Pays. Il travaille en étroite collaboration avec les Collectivités Territoriales Décentralisées.

Photo Facebook : Paul Chouta

Les communes dans les grandes villes, sont placées sous le contrôle des communautés urbaines. Elles proposent des plans d'urbanisme et elles sont financées par le ministère, ainsi que les impôts et recettes communales tirées des citoyens. C'est au niveau de ces collectivités territoriales décentralisées que transparaît le service d'entretien des voiries. Que font donc les communes pour résoudre la question de la voie publique ? Sont-elles justes des caisses de prélèvement d'impôts et des organes de création de boutiques ? Pourquoi les voiries s'usent dans toute la ville ? les uns et les autres se jettent la responsabilité, et parfois l'on en vient à indexer le ministère des Travaux publics qui n'est là que pour conduire les grands chantiers de la République.

Gontran ELOUNDOU

Analyste sociopolitique

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Société, actualité

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