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Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Atanga Nji appelle au calme face aux tensions post-électorales

Le 21 octobre 2025, dans un contexte marqué par la publication des résultats provisoires de la présidentielle 2025 au Cameroun, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a diffusé un communiqué officiel appelant les citoyens à la retenue. Ce message intervient alors qu'ELECAM a donné Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des voix, suscitant des contestations dans plusieurs villes. Le ministre dénonce des « actes de provocation » et des tentatives de manipulation orchestrées par des acteurs internes et externes. Cet appel au calme vise à prévenir tout débordement susceptible de nuire à l'ordre public et à la stabilité nationale. Les résultats des élections au Cameroun, les tensions post-électorales, sont le fil directeur du communiqué du MINAT et au cœur des préoccupations citoyennes.

Un climat électoral sous haute surveillance

La présidentielle du 12 octobre 2025 s'est déroulée dans un climat tendu, avec une forte mobilisation citoyenne et une surveillance accrue des observateurs. Après le vote, les commissions locales et départementales ont transmis les procès-verbaux à la Commission nationale de recensement des votes, conformément à la loi électorale camerounaise. Les résultats provisoires publiés par ELECAM ont suscité de l'intérêt autour de cette réélection de Paul Biya vainqueur. Face aux contestations, le MINAT rappelle que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats définitifs, dans le respect des délais légaux.

 Des actes répréhensibles selon le Code pénal

Dans son communiqué, Paul Atanga Nji met en garde contre toute tentative de désordre public, soulignant que les incitations à la révolte, les manifestations non autorisées et les atteintes à la sécurité sont punies par le Code pénal camerounais. Les articles 74, 111 et 114 encadrent ces infractions, et des sanctions sévères sont prévues pour les contrevenants. Le ministre invite les citoyens à se désolidariser des « entreprises subversives » et à respecter les institutions républicaines. Des sanctions dues aux troubles électoraux, sont les conséquences des infractions à la loi et à la sécurité publique au Cameroun. Les infractions post-électorales sont récurrentes.

 Liberté d'expression ou répression politique ?

Ce ton sécuritaire adopté par le gouvernement soulève des interrogations sur la liberté d'expression et le droit à la contestation démocratique. Des ONG locales et des collectifs citoyens dénoncent une répression disproportionnée et appellent à une réforme du système électoral. Le communiqué du MINAT, bien qu'ayant pour objectif la stabilité, pourrait être perçu comme une entrave à la parole citoyenne. Dans un contexte où la jeunesse réclame plus de transparence. L'appel incessant à la réforme ELECAM, pluralisme politique Cameroun, engagement citoyen traduit une volonté de renouveau démocratique.

Vers une démocratie plus inclusive ?

En conclusion, le communiqué de Paul Atanga Nji reflète les tensions et les enjeux d'une élection présidentielle sous haute surveillance. Si l'appel au calme est essentiel pour préserver la paix sociale, il doit s'accompagner d'une écoute des revendications citoyennes et d'un engagement pour des réformes crédibles. Le respect de la loi est fondamental, mais il ne doit pas étouffer le débat public. À l'heure où le Conseil constitutionnel s'apprête à proclamer les résultats définitifs, le Cameroun est à la croisée des chemins : entre stabilité institutionnelle et aspiration populaire à une démocratie plus ouverte.

Gontran ELOUNDOU

Analyste politique

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