Réélection de Paul Biya : l'Union européenne reconnaît la victoire, mais…
Alors que Paul Biya entame un nouveau mandat à la tête du Cameroun, l'Union européenne salue la stabilité institutionnelle tout en dénonçant les dérives sécuritaires post-électorales. Une reconnaissance sous tension, révélatrice d’un malaise démocratique profond.
Une victoire contestée, une réaction mesurée
La présidentielle du 12 octobre 2025, marquée par la réélection de Paul Biya avec 53,66 % des suffrages, n'a pas laissé la communauté internationale indifférente. Si l'Union européenne a pris acte de la victoire, elle n'a pas manqué d'exprimer sa préoccupation face aux violences post-électorales, notamment dans les régions du Grand Nord, théâtre de manifestations et de répression.
L'Union européenne appelle à la retenue et à la transparence
Dans un communiqué officiel, le porte-parole de l'UE a souligné la nécessité de préserver les libertés fondamentales, appelant les autorités camerounaises à garantir la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et le respect des droits humains. L'UE réclame également des enquêtes indépendantes sur les violences commises par les forces de sécurité, en particulier lors des manifestations du 26 et 27 octobre.
Une diplomatie prudente, mais vigilante
Si l'Union européenne n'a pas remis en cause la légitimité des résultats, elle insiste sur l'importance d'un dialogue inclusif et d'une gouvernance transparente. Cette posture pourrait influencer les relations bilatérales, notamment en matière de coopération sécuritaire, d'aide au développement et de soutien à la gouvernance locale.
Gontran Eloundou
Analyste politique
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